Déposez-vous vos publications récentes ?

HAL

Écrit par Agnès Magron

Pour répondre à cette question, intéressons-nous aux dépôts dans HAL de ce premier trimestre 2013 qui correspondent  aux types de document articles  publiés dans une revue à comité de lecture, chapitres d’ouvrages scientifiques et preprint, working papers,  document sans référence de publication.

Les articles

Sur les 2804 articles déposés entre le 1er janvier et le 31 mars 2013, plus de la moitié ont été publiés cette année ou l’année dernière (22% ont une date de publication égale à 2013 et 31% à 2012), et les ¾ ont moins de 5 ans. (Pour les curieux, l’article déposé le plus ancien date de 1902).

Même si, sans surprise, les sciences humaines dominent pour les articles les plus anciens, elles sont  pourtant bien présentes pour les articles récents, notamment pour ceux datés de 2012. Cependant pour l’année en cours, ce sont surtout les sciences du vivant et celles de l’ingénieur qui s’imposent.

Les articles publiés en 2013 sont répartis dans 453 revues différentes. Il est intéressant de noter que les ¾ de ces revues sont répertoriées dans Sherpa/Romeo qui recense la politique des éditeurs vis-à-vis de l’archivage. La plupart (323) sont classées « vert », c-à-d que l’éditeur autorise le dépôt du preprint ou du post-print , plus rarement  de la version éditeur (seuls 19% des titres sont à la fois dans Sherpa et dans le DOAJ qui recense les revues en libre accès). Un des freins au dépôt pour le chercheur étant précisément la politique des éditeurs, ces chiffres tendent à montrer que la transparence sur ce sujet est primordiale.

A ces articles dont le texte intégral est disponible, il faut ajouter 90 dépôts d’articles sous embargo déposés ce premier trimestre : les références bibliographiques sont consultables mais pas le texte intégral. Cela concerne principalement le domaine des sciences du vivant (62 articles) : c’est en effet le mode de dépôt par défaut choisi pour les portails de l’INSERM et des instituts Pasteur, la charge incombe aux modérateurs d’effectuer la mise en ligne. Rappelons que c’est à la toute dernière étape du dépôt que le contributeur peut préciser la durée d’embargo.

Les chapitres

Vous avez déposé 398 chapitres d’ouvrage ce 1er trimestre, 70% d’entre eux étant publiés il y a moins de 5 ans. 106 ont été publiés en 2012 et 49 cette année, parmi ces derniers 26 relèvent des Sciences humaines et sociales. Une trentaine de dépôts mentionnant des éditeurs scientifiques, on peut supposer qu’il s’agit en majorité de chapitres publiés dans des ouvrages collectifs.

Il est question sur Sherpa/Romeo de politique des éditeurs concernant leurs revues, mais comment s’informer (surtout si on n’est pas auteur) pour connaître leur politique concernant d’autres types de documents comme les chapitres ?

Les preprint

Des 3 types de documents étudiés, c’est dans la catégorie preprint, working papers,  document sans référence de publication que l’on compte le plus de dépôts dont l’année de « publication » contient 2013 : 760 dépôts, majoritairement en mathématiques (395). On en compte 129 en sciences humaines et sociales, 69 en informatique, 62 et 63 pour les Sciences pour l’ingénieur et la physique. (Les statistiques sont réalisées sur le premier domaine renseigné).

58% des dépôts en physique et 57% de ceux en mathématiques ont un identifiant ArXiv.

Pour affiner un peu, on dispose d’une métadonnée qui peut être intéressante : la date de production/écriture. Comme ce champ n’est pas systématiquement rempli avec le format année-mois-jour, on se limitera pour ce billet aux dépôts qui ont cette métadonnée : il y en a 400 (hasard du chiffre rond). On peut constater que les statistiques nous renseignent surtout sur la façon dont ce champ est utilisé puisque pour 224 dépôts, la date de production/écriture saisie est la même que la date du dépôt. La durée maximum entre la date de production saisie et la date de dépôt est de 80 jours mais pour 80% de ces dépôts, elle n’excède pas 7 jours.

Tout dépôt sur HAL étant horodaté, archiver un  preprint  permet à son auteur de valider si besoin une antériorité scientifique.